La table ronde "adultes" : E. Joseph, A. Demange, M.L. Moreau (de gauche à droite)Alain Demange, membre du CA National de DFD, a présenté l’action de DFD dans le domaine professionnel (interventions en entreprises, affiches en faveur de l’emploi des dys, permis de conduire,…). Il a insisté sur le fait que peu de documents existaient encore sur l’adaptation du travail aux dys et qu’il était difficile de recueillir des informations sur l’intégration des dys dans l’emploi. Il semblerait que pas mal de dys s’intègreraient vers les métiers de l’informatique, de la logistique dans l’industrie, de la création, de la restauration, de l’aménagement paysager mais la faiblesse des données recueillies ne permet pas d’avoir une image exacte de la situation. Il semble donc utile, pour DFD, de recueillir des informations à ce sujet.

Marie-Louise Moreau, de l’association Légende Personnelle, est venue parler de sa rencontre avec des jeunes adultes en recherche d’insertion professionnelle qui consiste, en premier, lieu à établir un contact privilégié et les faire échanger avec d’autres dyspraxiques pour prendre conscience de leurs capacités, de leurs qualités afin de pouvoir réaliser leur “légende personnelle”. Ils peuvent ainsi se repositionner et prendre conscience des domaines dans lesquels ils vont pouvoir se reconnaître et avoir envie de s’impliquer. Le travail va ensuite porter sur le CV, l’entretien d’embauche et ce qu’il faut aborder lors des échanges. Il y a aussi une partie de simulation d’entretiens d’embauche. Cela peut surprendre, au départ, ces jeunes adultes mais ont part d’eux pour aller vers l’emploi et non de l’emploi en espérant que le jeune dyspraxique s’y adapte. Le coaching se fait aussi par un accompagnement mensuel collectif par audioconférence pour partager les expériences. Le suivi peut se faire sur du long terme : un jeune a été suivi pendant 4 ans avant de décrocher, récemment, un CDI. A une question posée par la salle concernant le coût de ce coaching, Mme Moreau a répondu que, pour l’instant, elle faisait cela à titre bénévole en attendant d’obtenir des aides pour pouvoir se salarier (mais qu’elle n’avait pas l’intention d’abandonner les jeunes suivis).

Ensuite, Elisabeth Joseph, ergothérapeute au CEREMH, évoque sa collaboration avec DFD afin d’évoquer la signature d’une convention de partenariat qui permettra à tous les dys d’intégrer les sessions d’examen du code de la route en faveur des personnes sourdes et malentendantes (avec relecture lente des questions et plus de temps pour répondre). Lors d’une réunion qui s’est tenue hier, des adaptations ont été évoquées pour la conduite concernant le délai de conservation de l’examen du code de la route (3 ans actuellement) et sur la visite médicale qui, sous réserve d’une confirmation écrite qui n’existe pas pour l’instant, ne serait pas obligatoire pour les dyspraxiques. Vincent Marron et Alain Demange précisent que la commission DFD consacrée au permis de conduire a élaboré le contenu d’une plaquette destinée à être remise aux moniteurs d’auto-école afin d’évoquer les difficultés des dyspraxiques.