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Le permis de conduire
Les actions de DFD pour le permis
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Le permis de conduire

DFD a mené une enquête en 2012 auprès de plus de 50 adultes dyspraxiques sur le permis de conduire, laquelle a rendu possible des avancées sur le passage du code de la route et de la conduite. Différents travaux de recherche sur la dyspraxie et la conduite automobile y font référence.

Une nouvelle enquête a été menée au printemps 2021, retrouvez les résultats.

Le code de la route

Le bruit et la gestion du temps sont difficiles à gérer et entraînent des difficultés pour l’apprentissage et la réussite de l’examen du code de la route.

Le fait de bénéficier de davantage de temps pour répondre aux diapositives et d’une relecture à voix haute par l’inspecteur facilite le passage de l’épreuve pour les candidats Dys. Un arrêté ministériel définit les modalités des examens et les conditions pour en bénéficier.

La conduite

Les deux tiers des adultes dyspraxiques ont besoin de leçons supplémentaires : entre 5 heures et 60 heures la plupart du temps.

Les principales difficultés rencontrées sont les troubles de l’attention, la gestion du stress,  le fait d’effectuer simultanément plusieurs tâches, la gestion de la droite et de la gauche, la gestion de la fatigue.

Il est par conséquent nécessaire de prévoir davantage de temps pour effectuer un parcours, reconnaître le parcours à l’avance dans la mesure du possible, effectuer des pauses fréquentes, utiliser le GPS.

Dans certains cas, il est souhaitable de pratiquer un test sur simulateur de conduite. Le CEREMH  et l’association LADAPT sont à même de donner des adresses où effectuer ces tests.

Processus pour l’obtention du permis de conduire catégorie B pour un candidat dyspraxique

Le candidat dyspraxique reste libre de déclarer ou pas sa dyspraxie aux interlocuteurs du permis de conduire, auto-école et inspecteur du permis de conduire. S’il ne la déclare pas, il sera considéré comme un candidat ordinaire et ne bénéficiera d’aucun aménagement ni d’aucune compensation au titre de sa dyspraxie dans le processus d’obtention du permis de conduire catégorie B.

Le candidat dyspraxique remplit, ou fait remplir par l’auto-école auprès de laquelle il s’est inscrit, en ligne sur le site web de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés : https://permisdeconduire.ants.gouv.fr/) la demande de permis de conduire (AIPC ou Cerfa n°14866*01 Réf 02). Il coche la case « non », s’il est atteint uniquement d’un trouble dys, à la rubrique « le candidat est atteint à sa connaissance d’une affection et/ou d’un handicap susceptible d’être incompatible avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire ou de donner lieu à la délivrance d’un permis de conduire de validité limitée ».

Attention : le fait de cocher cette case peut amener la Préfecture à demander au candidat de consulter un médecin agréé, consultation qui n’est pas obligatoire pour un candidat dyspraxique.

Le candidat propose aux formateurs de l’auto-école auprès de laquelle il s’est inscrit de lire le « Guide du formateur à la conduite automobile pour l’accompagnement des élèves atteints de troubles dys » : http://automobile.ceremh.org/index.php?espace=3

Le candidat peut lui-même lire avec profit ce guide, qui est diffusé aux auto-écoles par la Sécurité Routière. Il pourra ainsi en discuter avec ses formateurs (notamment pour leur indiquer les points du guide qui lui paraissent les plus pertinents pour ce qui le concerne et ceux qui lui semblent l’être moins). Il y trouvera également toutes les informations et les réponses à ses questions pour l’obtention du permis de conduire catégorie B.

Bonne lecture et bonne conduite automobile !

Nota : Arrêté du 4 août 2014 modifiant l’arrêté du 20 avril 2012 fixant les conditions d’établissement, de délivrance et de validité du permis de conduire () qui précise :

Les candidats dysphasiques et/ou dyslexiques et/ou dyspraxiques peuvent passer l'épreuve théorique générale (ETG) dans des séances spécifiques à la condition qu'ils présentent à l'expert leur pièce d'identité accompagnée de l'un des trois documents suivants :

  • une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou une reconnaissance de handicap obtenue auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et un diagnostic de dyslexie et/ou de dysphasie et/ou de dyspraxie ;
  • une reconnaissance d'aménagements aux épreuves nationales de l'éducation nationale au titre des troubles de l'apprentissage du langage écrit, du langage oral et/ou écrit et/ou de l'acquisition de la coordination ;
  • un certificat médical délivré depuis moins de six mois maximum, attestant d'un trouble spécifique du langage et/ou de la lecture et/ou de l'acquisition de la coordination et nécessitant un aménagement des conditions de passage de l'épreuve théorique générale.

Labellisation et certification des auto-écoles

Depuis 2018, les auto-écoles peuvent demander une labellisation attribuée par la Sécurité Routière :

https://www.securite-routiere.gouv.fr/les-metiers-de-leducation-routiere/obtenir-le-label-pour-son-ecole-de-conduite

Deux critères de cette labellisation concernent le handicap, ainsi que l’indiquent le Référentiel et guide du label « qualité des formations au sein des écoles de conduite » (annexe 1, page 8) et le Guide et grille des audits initial du label « qualité des formations au sein des écoles de conduite » (annexe 4, pages 14/15).

C’est l’auto-école qui décide de faire la demande de labellisation et donc qui acceptera de respecter les critères (notamment ceux liés au handicap), qui feront l’objet d’un contrôle par le service départemental en charge de l’éducation routière.

Les auto-écoles étant des organismes de formation, elles peuvent également  être concernées par la certification Qualiopi, qui entrera en vigueur début 2022. Cette certification est obligatoire pour tous les organismes de formation qui souhaitent pouvoir faire appel à des fonds publics pour financer leurs actions. Or, les fonds issus du CPF (Compte Personnel de Formation), dont disposent une grande majorité de français, sont des fonds publics et peuvent servir à financer l’apprentissage de la conduite automobile. Du coup, les auto-écoles qui souhaitent offrir la possibilité aux candidats au permis de conduire de mobiliser leur CPF pour financer leur formation, devront détenir la certification Qualiopi. Cette certification requiert de respecter environ 6 critères correspondants à la prise en compte du handicap, elle fait l’objet d’un contrôle initial par un auditeur indépendant pour son attribution et de contrôles périodiques pour son maintien.

Il est possible de cumuler la labellisation attribuée par la Sécurité Routière et la certification Qualiopi, c’est le choix que font certaines auto-écoles notamment pour bénéficier d’un avantage commercial par rapport à la concurrence. Pour les acteurs du monde du handicap (personnes et familles concernées, aidants, prescripteurs,…), cette labellisation des auto-écoles et cette certification des organismes de formation peuvent représenter un espoir de montée en compétences de ces organismes en matière de handicap et une meilleure prise en compte du handicap dans les formations.

Dans les villes et agglomérations où le choix entre plusieurs auto-écoles est possible, la labellisation d’une auto-école par la Sécurité Routière peut constituer l’un des critères de choix pour nos jeunes candidats dyspraxiques (et la certification Qualiopi a fortiori). DFD veillera par conséquent à ce que les troubles DYS en général, et la dyspraxie en particulier, soient bien pris en compte dans le cadre de cette certification.

Les actions de DFD pour le permis

Présentation des travaux

L’enquête menée par DFD en 2012 a permis de mettre en évidence les besoins des adultes dyspraxiques.

Une convention a été signée en 2013 entre la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière (DSCR) et les associations membres de la FFDys (dont DFD) sur le passage du code de la route. Par la suite un arrêté ministériel a été publié.

DFD a réalisé en 2014 une plaquette  avec la DSR qui est à disposition des familles (sur commande auprès des antennes locales) et qui a été diffusée par mail aux syndicats professionnels (moniteurs, inspecteurs).

Depuis 2016, à la demande de la délégation à la Sécurité Routière (DSR), DFD participe à la formation de tous les nouveaux inspecteurs du permis de conduire et de tous les nouveaux délégués à la Sécurité routière.

En 2020, DFD a collaboré activement à la réalisation d’un guide de formation à destination des moniteurs d’auto-écoles, en partenariat avec le CEREMH et ECF et avec le soutien de la CNSA

N’hésitez pas à faire remonter les difficultés rencontrées sur le terrain, soit aux antennes locales de DFD, soit à dfdpresident@dyspraxies.fr. Les dysfonctionnements sont remontés à la Délégation à la Sécurité Routière (DSR).

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