Etudiant en première année de master psychologie du développement de l’enfant et de l’adolescent à l’université Toulouse Jean Jaurès, Hugo NICOLAÏ réalise un mémoire de recherche sur l’apprentissage implicite et les enfants souffrant d’un Trouble Développemental de la Coordination (TDC).

Ce travail de recherche est mené auprès d’enfants souffrant d’un Trouble Développemental de la Coordination (dyspraxie), filles ou garçons, âgés de 8 à 11 ans. Les participants doivent répondre aux critères diagnostiques du DSM-V et notamment : un QI > 70 (WISC-IV ou WISC-V, Wechsler, 2005 ; 2016) et des résultats au M-ABC (Henderson, Sugden, & Barnett, 2007) inférieurs au 15ème percentile.

L’apprentissage implicite pourrait être influencé par les émotions du quotidien, notamment chez les personnes porteuses de Trouble Développemental de la Coordination. Une meilleure compréhension du rapport entre émotion et apprentissage implicite rendrait ainsi possible l’optimisation des dispositifs et moyens mis en œuvre pour améliorer le quotidien de ces enfants. En effet, ces recherches permettraient de faciliter certaines tâches qui pour eux restent compliquées, qu’elles soient scolaires ou extrascolaires.

Le test proposé lors de ce travail de recherche est une tâche de Temps de Réaction Sériel (TRS). Au cours de cette activité, l’enfant se trouve face à un écran d’ordinateur sur lequel figure une étoile qui défile de manière fixe ou semi-aléatoire dans 4 rectangles. L’enfant devra appuyer sur la touche correspondant au rectangle dans lequel se situe l’étoile. Afin de tester l’influence que peuvent avoir les émotions sur ce type d’apprentissage, diverses émotions seront induites à l’enfant.

La passation de cette étude, d’une durée d’environ 20 minutes, se déroulera en plusieurs temps :

– Temps 1 : auto-évaluation par l’enfant des émotions cotées de 1 à 5 au travers de quatre échelles visuelles analogiques (échelle AEJE, Largy, 2018 : tristesse, joie, peur, colère)

– Temps 2 : lecture par l’enfant de 6 phrases à valence émotionnelle et écoute d’un extrait de musique classique induisant la même émotion. Puis, réévaluation des émotions selon le même principe que lors du temps 1.

– Temps 3 : réalisation de la tâche de Temps de Réaction Sériel en écoutant la même musique à valence émotionnelle. Une fois terminée, l’enfant auto-évalue son état émotionnel une dernière fois sur le même principe que lors du temps 1.

Afin que cette étude soit la plus complète possible, chaque enfant devrait effectuer la passation deux fois : la première fois en condition émotionnelle neutre et la seconde en induisant une émotion. Les interventions doivent être espacées d’au moins un mois et peuvent se faire au domicile de l’enfant ou à l’université Toulouse Jean Jaurès.

L’étude sera réalisée conformément au code de déontologie des psychologues, l’anonymat des participants sera conservé et aucune donnée personnelle ne sera divulguée ou stockée. Chaque enfant sera libre d’arrêter à tout moment la passation s’il le souhaite.

 

Contact : hugo.nicolaigorju@gmail.com