Les DYS ne sont ils pas nés de rien, mais des progrès des neurosciences dans les années 1980-2000… Aussi a-t-il fallu réviser de véritables dogmes établis depuis plus d’un siècle, et les remettre en question à la lumière des nouvelles connaissances et contredire nombre d’affirmations péremptoires comme “rien de ce que nous savons du cerveau adulte ne peut nous être utile pour comprendre l’enfant”, “surdité et dysphasie s’excluent mutuellement”, “déficience mentale ou haut potentiel intellectuel excluent un dys”, etc. Les DYS, ce n’est pas une façon de renommer l’échec scolaire ! C’est la mise à jour de particularités, d’atypies du développement cérébral de l’enfant qui lui sont favorables pour telle ou telle sorte d’apprentissage. Donc les dys, c’est une pathologie neurologique et il y a forcément une interaction, un lien fort entre ces nouvelles connaissances du développement du cerveau de l’enfant et les apprentissages à l’école. Mais ne sombrons pas dans la paranoïa : il ne s’agit pas de savoir si “le médical veut prendre le pouvoir à l’école”, si “on veut médicaliser l’échec scolaire” ! Il s’agit de prendre en compte des pathologies neuro-développementales qui se manifestent essentiellement lors des apprentissages scolaires : soignants et éducateurs, nous allons être o-b-l-i-g-é-s de travailler ensemble et de collaborer pour le bien de l’enfant… et de leurs parents. Bref arrêtons de comprendre les dys, de les diagnostiquer et de les rééduquer comme il y a trente ans. Depuis, les neurosciences sont passées par là. Cette discipline, encore récente, demande de nouveaux spécialistes en nombre terriblement insuffisant encore aujourd’hui. Ecrites sans concessions, mais non sans humour, ces mémoires sont le récit de l’évolution d’une science par un médecin qui en a vécu ses avancées, ses combats et ses espoirs, de sa préhistoire à nos jours.

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