Faire du tennis quand on est dyspraxique, la galère? Pas du tout! Focus sur une animation sympa à Weyler avec les élèves du Mardasson de Bastogne.
Manier une raquette quand on est dyspraxique, c’est un peu comme écrire au stylo avec des gants de boxe.
La dyspraxie, c’est la difficulté de planifier et d’automatiser un geste. Pour simplifier, on peut parler de maladresse pathologique.
Huit enfants de l’école spécialisée du Mardasson ont participé à un team building à Garisart (Weyler) ce mercredi, soutenus par l’ASBL Les Fées Lozof. Un vrai défi, gagnant pour tous!
En quoi le sport peut-il aider les dyspraxiques? C’est le sujet de mémoire d’Émilie Paulet, fille d’un des actionnaires de Garisart. La demoiselle qui souhaite devenir éducatrice spécialisée a eu l’idée d’en faire une activité pour des jeunes. «Depuis l’âge de 16 ans, je donne des cours, j’ai voulu lier ma passion du tennis et mon futur travail. Et voir l’impact du tennis sur des enfants handicapés. Je trouve qu’il n’y a rien pour ces enfants dans la région.»
Ludique
Les faire taper dans la petite balle jaune, avec des exercices ludiques, cela aura été le défi de Nicolas Bertrand, le moniteur de tennis. Pas question d’en faire des Federer, mais de prendre son pied. «On a fait de petits ateliers de coordination, et des jeux pour apprendre les gestes de base».
Un nouveau créneau pour le centre? «On a peut-être le projet de mettre des cours en place dans le futur en partenariat avec l’ASBL. On verra si on a la possibilité de proposer quelque chose avec eux et pour eux. On va évaluer après les 4 séances».
L’étudiante assure que le sport apporte un bien-être à ces enfants. «Un changement aussi dans le programme de tous les jours. Cela favorise une concentration, une écoute. Ils travaillent leurs difficultés. On essaie de les pousser afin qu’ils soient contents d’eux. Ils remarquent qu’ils réussissent. Par rapport à la première fois, on a vu une énorme progression».