L’association Dyspraxie France Dys 29 organise une rencontre afin de communiquer sur ce handicap. Emmanuel et Gwendoline, parents, racontent le parcours des familles.

Article publié dans Ouest France : https://www.ouest-france.fr/bretagne/pluguffan-29700/un-cafe-pour-mieux-connaitre-la-dyspraxie-6126764

Entretien

Qu’est-ce que la dyspraxie ?

La dyspraxie un trouble cognitif. La pathologie se traduit au quotidien par une grande maladresse, une difficulté à s’habiller, de grandes difficultés à écrire. Le cerveau d’un enfant découvre et apprend les gestes à faire, puis les reproduit, alors que le cerveau d’un enfant atteint de dyspraxie n’enregistre que partiellement ou pas du tout les gestes à accomplir. Tous les gestes sont compliqués, longs et épuisants. La dyspraxie ne progresse et ne régresse pas, il faut apprendre autrement. On naît avec et on la garde toute sa vie.

Comment est détecté ce handicap ?

Dans un premier temps, il faut détecter le handicap. Ce sont souvent les professionnelles de l’enfance à l’école ou le corps médical qui nous parlent de leurs doutes. Puis on lance les examens en lien avec un neuropédiatre. Il nous a fallu plus d’un an pour poser le diagnostic puis, après, il a fallu monter le dossier MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

 Quel est le quotidien d’une personne atteinte ?

La plupart des parents ne peuvent pas travailler à temps complet car il y a beaucoup de rendez-vous médicaux à honorer pour que l’enfant progresse et pour adapter le quotidien. La scolarité peut être classique avec l’aide d’une AVS jusqu’en fin de collège. Il faut trouver des compensations, un enfant dyspraxique ne peut écrire. L’informatique et les outils de dictée aident beaucoup. Il faut aussi des vêtements adaptés. Le plus dur reste le regard des autres enfants. Ils ne comprennent pas pourquoi nos enfants ne peuvent faire du foot, pourquoi ils n’écrivent pas les leçons. Il y a une certaine frustration, une forme d’injustice. Et puis, il y a le système éducatif au sein duquel les professeurs ne sont pas formés aux différents handicaps. À l’âge adulte, nos enfants pourront travailler mais ne feront pas quelque chose de manuel.

Pourquoi un café Dys ?

Le café Dys existe dans beaucoup de régions françaises. Il permet de passer un moment convivial pour parler du handicap lié à la dyspraxie et répondre aux questions de nombreux parents, répondre aux inquiétudes, apporter un soutien. Certains professeurs des écoles ont aussi besoin de nos connaissances. Nous avons des astuces à transmettre, aussi bien pour le dépistage du handicap que pour l’éducation et la vie quotidienne.

Samedi 15 décembre, café Dys à partir de 15 h, à la maison des associations, 30, rue de Pouldreuzic.