Il y a dans notre vie au quotidien, plusieurs vies que nous vivons, c’est ma conviction que jamais rien n’est figé.

Au cours de mon parcours professionnel, j’ai pu en faire l’expérience car cela commence par des stages en entreprise, durant mon parcours scolaire à partir de la 4e jusqu’à mes années de Brevet D’Etudes Professionnelles où je fus stagiaire pour une durée de trois semaines en général dans l’optique chez Optic 2000, vendeur en prêt-à-porter dans divers magasins, ou encore chez Nicolas dans le monde du vin et des spiritueux.

Puis, mon premier emploi fût dans un hyper-marché pour de la mise en rayon, qui ne durera que la période d’essai sur le contrat pour cause de manque de rapidité.

Ensuite, je fus chargé d’accueil courriériste qui durera deux mois et ce fut une très belle expérience grâce à l’équipe dans l’entreprise qui m’a fait confiance et m’aidait pour emballer les colis qui fut mon talon d’Achille. La PDG souhaitait me garder pour m’offrir davantage d’expérience et de responsabilités, mais je suis parti bien que j’étais heureux de travailler là-bas, car comme dit le proverbe « Le cœur a ses raisons, que la raison ignore ».

J’ai ensuite enchaîné des petits boulots comme prospecteur durant trois mois après mon arrivée sur Nice et je me suis inscrit à Manpower et Adecco. J’ai au cours de ces douze dernières années multipliés les missions d’intérim, surtout pour Adecco.

Entre-temps, j’ai travaillé à McDonald’s qui fût jusqu’à présent en dehors de l’intérim ma plus longue expérience professionnelle au sein d’une entreprise y étant resté deux ans et demi, par l’intermédiaire de Cap Emploi, qui m’a proposé cette option en dépit de mon handicap qui est totalement à l’opposé de leurs attentes, à savoir rapidité et non lenteur d’exécution, fluidité et capacité d’adaptation.

Cependant, je me suis accroché grâce à un patron humain et compréhensif qui a cherché à comprendre ce que signifiait la dyspraxie visuo spatiale et temporelle et a ainsi adapté le poste grâce à un contrat à mi-temps et pour un travail en matinée comme je suis plus efficace le matin que le reste de la journée, n’étant pas encore trop fatigué de celle-ci. J’ai réussi mon pari, qu’est de faire deux ans là-bas et je l’ai même dépassé car je suis resté deux ans et demi.

Je suis ensuite parti ayant fait le tour et ai remercié cet homme qui m’a fait confiance et m’a donné ma chance.

Puis, j’ai multiplié les projets pour une reconversion professionnelle mais qui sont restés vides, alors je me suis  mis à poursuivre mon véritable métier d’écrivain en reprenant la plume et j’ai publié mon premier recueil de chansons qui se nomme Renaissance à compte d’auteur.

Ensuite, j’ai travaillé dans un magasin alimentaire mais là encore ce fut une expérience qui n’a pu se concrétiser, dû à ma lenteur et ma fatigue dû à l’espace de travail, trop imposant pour se repérer.

J’ai pris conscience qu’il me fallait un espace réduit pour être efficace.

Puis je tente une nouvelle orientation professionnelle en tant que coach sportif, car je pratique de la musculation depuis mes quinze ans, mais là encore, les tests d’entrées sont très complexes, surtout au niveau des cours collectifs ou la coordination n’est pas mon point fort et me fait recaler.

Je me remets à mon but initial qu’est l’écriture et profite de mes deux ans de chômage pour écrire mon premier roman, qui me prendra six mois pour l’écrire et entre un an et demi et deux ans, pour les corrections puis trouver un éditeur qui veut bien le publier et je signerai mon contrat dans une maison d’édition et voilà que je l’ai entre mes mains et qui s’intitule Une Notion De Temps « Journal d’un dyspraxique ». Mon rêve de gosse se concrétise et je réalise que même si la lutte est là, je sais que je suis fait pour écrire des romans et des chansons, qui est ce que je fais depuis mes quinze ans.