Ces derniers mois, la difficile mise en place du PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) et les difficultés d’accès à la compensation par les MDPH ont été relevées par la Fédération Française des Dys. De plus, des réponses inadaptées et particulièrement inquiétantes du Gouvernement ont été apportées à des questions écrites de parlementaires sur la dyspraxie. Ces réponses ont provoqué la colère de plusieurs associations de parents, dont DFD (Dyspraxie France Dys, membre de la FFDys) laquelle a alerté les parlementaires.
Aussi, le 28 avril 2016, les associations de la Fédération Française des Dys ont été invitées à une réunion avec des Cabinets ministériels (éducation nationale, handicap) et la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) qui supervise le travail des MDPH. Il en ressort de façon très officielle que le Taux d’Incapacité n’interfère en aucune façon dans la mise en place d’un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) et que, conformément à la loi du 11 février 2005, les personnes Dys rentrent dans le champ du handicap lorsque les dossiers déposés à la MDPH démontrent le besoin de compensation (ils bénéficient dans ce cas là d’un PPS pour la partie scolaire). La FFDys rappelle que la CNSA a publié en 2014 un guide pour les MDPH afin que les DYS trouvent des réponses adaptées aux besoins de chacun.
Par ailleurs, concernant le PAP, face aux difficultés rencontrées par les familles pour sa mise en place dans certaines Académies, la DGESCO indique qu’une note a été envoyée à tous les recteurs afin de repréciser les modalités de sa mise en œuvre quand le droit commun permet de répondre aux besoins de l’enfant. La FFDys et ses associations membres restent très vigilantes sur ces questions et interviendront autant que nécessaire auprès des pouvoirs publics. En effet, chacun doit trouver une réponse adaptée à ses difficultés et à ses besoins, et il est inacceptable que des enfants se voient refuser l’accès à leur droit.